Viens à moi l'humaine/matinjour8/pv Bella

Je n'avais pas décroché un mot depuis que nous étions revenu à Forks, je me sentais... étrange... Oui étrange était le mot qui convenait le mieux, Mephisto était mort et contrairement à ce que je pensais je n'étais pas soulagée. J'avais l'impression que sa menace planait encore au dessus de ma tête, j'avais insisté pour qu'Edward me dépose au coin de la rue, je voulais faire le reste du trajet seule ( ben oui fallait bien que je trouve une raison pour qu'il sente pas Jane ). Après plusieurs minutes à insister il avait fini par acquiéser comprenant mon besoin d'être un peu seule pour faire le point. Mon père était rapidement parti au comissariat ce qui m'avait soulagé, j'avais besoin de réfléchir et de faire le point.

Ma jambe me faisait encore souffrir, je montais par conséquent les marches avec beaucoup de prudence pour regagner ma chambre. J'ouvris la porte lentement pour me reposer. Je poussais un léger cri de surprise en m'apercevant qu'une jeune femme était dans ma chambre. Elle était belle et avait des yeux... pourpres, je me figeais.

( désolée ce n'est pas terrible mais... le redémarrage de mon cerveau se fait lentement).

Enfin j’entendis la porte de la maison s’ouvrir et un bruit tonitruant dans les escaliers. Cette humaine était elle handicapée pour être aussi peu discrète ? Dos à la fenêtre, je l’attendais.
Le parfum ambiant se décupla, elle était juste derrière la porte, et le feu de ma gorge s’ouvrit intensément. Il faudrait pourtant résister, au moins le temps de lui soutirer les informations dont j’avais besoin.

Elle pénétra dans la pièce et son visage changea de couleur en m’apercevant. Un quart de seconde me suffit pour l’étudier.
C’était une adolescente ordinaire, j’étais d’ailleurs un peu déçue. Avec de jolis cheveux épais encadrant un visage appétissant, de petites lèvres roses et de grands yeux marron, elle revêtait une certaine beauté, sans pour autant affoler les troupes.
Elle était plutôt mince et délicatement dessinée même si de toute évidence elle avait un corps maladroit. L’une de ses jambes était blessée. Je compris la raison de sa difficulté à monter les escaliers.
Je lui adressais un sourire engageant, bien que je devinais qu’il n’avait rien de rassurant.

-Bonjour, je m’appelle Jane. Pardonne-moi de m’être invitée dans ta chambre mais j’avais quelques questions à te poser seule à seule.

Elle était sur ses gardes, mais rien dans son visage ne montrait la surprise de voir un être tel que moi. Ma peau marmoréenne, mes dents de perle et mes yeux rouges partant sur le noir cruel sous l’effet de la soif ne l’étonnaient pas. De toute évidence, elle connaissait assez de vampire pour savoir que j’en étais une.

-J’ai cru comprendre que tu as de nombreux amis, pour le moins différents de toi. Je ne te cacherais pas que je suis l’une de leur semblable, en voyage par ici… Alors que je recherchais les Cullens dont j’avais entendu parlé, j’ai sentie ton odeur près de chez eux. Ainsi que celle d’un loup. Je sais que les Cullen sont des végétariens, donc je me suis demandée ce que tu pouvais être pour eux. Bien que je sois une sanguinaire, je ne suis pas venue te faire de mal, mais tout ceci est très étrange pour moi. Pourrais-tu éclairer ma lanterne ?

Je gardais mes distances autant qu’elle gardait les siennes. Je ne voulais pas risquer de la tuer sans avoir obtenue la moindre information utile. Et je préférais commencer les choses en douceur.

Jane... je réfléchissais ce prénom ne me disait rien. Pourtant il me semblait l'avoir déjà entendu quelque part, je devais probablement me tromper. Je tentais de paraître détendue, mais avoir une vampire sanguinaire devant moi n'était pas pour m'aider.

* Pourquoi est ce que tu ne peux pas lire mes pensées Edward, pour une fois j'aurai vraiment aimé que ce soit le cas*

Je la détaillais encore légèrement, elle ne semblait pas très dangereuse mais pourtant une partie d'elle dégageait une certaine puissance et elle avait l'air sûre d'elle. Je fus sortie de mes pensées par ses paroles et j'essayais de ne pas montrer mon inquiétude et ma surprise. Ainsi elle connaissait les Cullen, pire encore elle savait pour Jake et elle voulait des réponses...
Cela m'inquiétait au plus au point, Mephisto voulait aller prévenir les Volturi, peut être était elle une de ses associée ou peut être une Volturi elle même. Toujours est-il que je n'étais pas sensée savoir pour la présence des vampires, nous risquions tous la mort, les Cullen y compris et je ne voulais rien qu'il arrive à Edward. Je mentirai donc du mieux que je le pouvais.

je fronçais les sourcils et pris une moue sceptique, je n'allais pas mentir au sujet de Jake aucune règle vampirique n'empêchait les loups de parler, toutefois concernant les Cullen j'allai devoir faire de mon mieux

vous connaissez les Cullen, c'est peut être vous qui allez pouvoir m'éclairer alors... On dirait qu'ils ont des... facultés paranormales, je suis certaine qu'ils font de la magie noire ou un truc dans le genre.

Je croisais son regard et ajoutais d'un air navré, assez surprise de ne pas avoir rougi avec ces mensonges

ça doit être douloureux... vous devriez aller soigner cette conjonctivite, vos yeux sont injectés de sang... Nous n'avons pas de très bons ophtalmologiste à Forks mais il parait qu'il y en a un réputé à Port Angeles, je pourrai vous donner l'adresse si vous le souhaitez.

J'étais encore plus pâle que d'habitude et je regrettai maintenant d'avoir obligé Edward à me déposer à l'autre bout de la rue, je n'avais aucune idée de ce qu'elle comptait faire mais il était certain qu'en tant que sanguinaire elle n'allait pas résister bien longtemps à l'envie de boire mon sang. J'en regrettais presque Mephisto... au moins lui ne s'était pas approché si près de moi

J’aurais sûrement éclaté de rire si je n’avais pas était plus pressée et curieuse de connaitre la vérité.
Cette jeune fille avait décidément de la ressource. Mais j’étais persuadée d’une chose : elle mentait. Sa présence chez les Cullens, avec ce loup, qui, je le savais, était proche des vampires puisqu’allié avec Alice Cullen, ne signifiait qu’une chose : elle savait tout.

Et sur ce point je n’avais aucun doute. Des siècles passé à étudier les autres, à les connaitre mieux que quiconque car on se révèle tel que l’on est face à la douleur, jouaient en ma faveur. Je savais parfaitement identifier quand une simple humaine mentait.

Si elle mentait ainsi, c’est qu’elle savait parfaitement qu’elle n’était pas censée savoir tout ce qu’elle savait. Je m’avançais d’un pas. Gardant néanmoins mes distances.

-Mes yeux n’ont aucun problème, par contre c’est toi qui en a un à ce que je vois, quel est ton nom jeune fille ?


(hj : jane adore savoir le nom de ses victimes avant de les torturer...et je trouve que ça sera plus pratique pour récit, si tu n'as rien à dire ta réponse pourra etre courte ça ne me dérange po)

-Enchantée de faire ta connaissance Bella, susurrai-je. Je serais d’ailleurs plus heureuse si tu me disais toute la vérité.

Je plongeais mes prunelles devenues noirs sous l’effet de la soif, dans les siennes, impertinemment courageuses et fixes.
Elle n’avait pas l’instinct de survie qu’ont la plupart des humains. Si effrayés qu’ils n’osent même plus mentir, même plus parler, et qu’ils se mettent rapidement à nous supplier.

- Je sais quand quelqu’un me ment, déclarai-je, tu fréquente d’assez près les vampires pour savoir qu’ils ne sont pas dupes, loin de là. J’ai sentis ton odeur chez eux. Je ne te veux pas de mal. Tout ce que je désire, c’est savoir pourquoi tu es si proche d’eux ? Toi et ce loup !

Je lui adressais un sourire mauvais laissant mes dents luisantes derrière lesquelles le venin montait lui apparaitre.

-Par contre, si tu me dis ne rien savoir de tout cela, tu comprendras qui je serais obligée de te tuer. Je ne peux pas révéler notre secret à une humaine.

Je jubilais, ma perfidie aller lui tirer les verres du nez. Et si elle n’avouait pas tout, je la torturerais.

Celle qui ne m'avait semblé jusqu'alors pas si menaçante que cela commençait à le devenir sérieusement. je fus si surprise par le changement d'intonation dans sa voix que je fis un petit pas en arrière, n'ayant pu contrôler ce geste. Elle avait soif de mon sang et cela se lisait dans ses yeux, j'avais assez étudié les prunelles d'Edward pour savoir quand la faim tenaillait les gens de son espèce.
Je n'étais toutefois pas disposée à lui dire la vérité, Edward aurait des problèmes et les Volturi en voudraient à sa non vie si je parlais, et je préférai mourir plutôt que ce soit le cas.

Je suis désolée mais je n'ai rien à dire dis-je d'une voix que j'espérais stable mais qui pourtant trembla légèrement.

Je pensais longuement à Edward, espérant de tout coeur qu'il ne se sentirait pas coupable de ce qui allait arriver, je l'aimais tellement et je n'avais même pas eu le courage de lui dire. Je regardais Jane, essayant du mieux de cacher ma peur, ma une once de crainte devait se lire dans mon regard.

Elle s’entêtait. La seule humaine au monde qui me tenait tête. Prête à mourir. Si elle les protégeait c’est qu’elle les aimait. Je savais combien l’amour peut pousser à faire des choses folles. Mais une simple amitié n’y suffirait pas. A moins qu’elle soit folle, ou amoureuse de l’un d’entre eux…

De toute façon, inutile de m’abimer en suppositions, je ne tarderais pas à tout savoir.

Je lui adressais un sourire plein de haine.

-Tu es une idiote Bella, arguais-je.

Puis je plissais les yeux.

Rien.

Je recommençais.

Stupéfaite, avais-je perdu mon don ? Non c’était impossible. L’humaine restait incrédule et je commençais à perdre patience.

Mes poings se refermèrent sur mes flancs, la rage montait en moi.
Aucun humain ou vampire ne m’avaient résistait jusqu’alors. Il était impossible qu’elle ne s’écroule pas sous l’avalanche de souffrance.
Etait-elle vraiment humaine ? Cela aurait peut-être expliqué la raison de sa proximité avec les vampires. D’ailleurs, le loup que j’avais vu appartenait à une race qui m’était inconnue, peut être que Bella était elle aussi d’une espèce que j’ignorais. Et bien que cette supposition entachait mon orgueil ce n’était rien comparé à l’insulte de ne pas pouvoir l’atteindre. Pourtant son odeur d’humaine ne trompait pas. J’étais perdue, et enragée d’être déroutée par si simple créature.

J’essayais à nouveau, sans réaction de sa part. Je fulminais.

-C’est impossible ! crachais-je. Qui es tu ?

Je retins ma respiration alors que je la vis changer d'air, m'adressant un sourire que je qualifierai de sadique. Elle me traita d'idiote et je bloquais ma respiration quelques secondes m'attendant à ce qu'elle m'attaque... Mais elle n'en fit rien, elle se contenta de plisser les yeux plusieurs fois en s'énervant. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait mais elle semblait réellement agacée par moi.

Plus elle tentait de plisser les yeux et plus elle fulminait, je finis par me calmer d'avantage, fronçant les sourcils. Je ne comprenais strictement rien à la situation, elle semblait se concentrer pour faire quelque chose qui ne marchait pas.

Je... je suis Bella, la fille de Charlie Swan répétais-je, comme une idiote, ne voyant pas du tout là où elle voulait en venir. Pourquoi était elle si agacée

il y a un problème ? demandais-je surprise moi même par ma question

Cette crétine ne comprenait rien. Logique ! Ce n’était qu’une humaine. Elle sentait parfaitement l’humaine. Elle parlait comme une humaine. Se comportait comme une humaine. Etait bête comme une humaine.

J’étais en rage. Certes j’aurais pu d’un revers de main lui arracher la tête, ou tout autre membre, et la faire souffrir ainsi. Mais ce n’est pas ce que je voulais. On ne défi pas Jane Volturi sur son pouvoir. Jamais !

Au même instant j’entendis la porte de la maison s’ouvrir. Une odeur d’humain s’immisça lentement. Celle d’un mâle. Plus âgé. Sans doute le père de Bella, vu le rapprochement délicieux de sa fragrance.

-Parfait ! On va voir si c’est moi qui ait un problème !

Je poussais Bella qui faillit s’étaler contre le mur de sa chambre puis je dégringolais les escaliers direction le salon où l’autre imbécile attendait.

(hj : je pars m'occuper de ton père ma belle)