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| Sujet: Et de trois/jour?/Alone Mar 1 Sep - 23:52 | |
| Les humains mangeaient. Je l’avais presque oublié. Ma promenade meurtrière m’avait conduit jusque devant un lieu de restauration humaine qui empestait les aliments. Moi qui avant aimais tellement manger, j’avais du mal à m’en souvenir.
Je me postais près d’une entrée. J’attendais. L’odeur des humains était heureusement assez forte pour me faire oublier celle de leurs aliments. Bien qu’ils avaient tous tendance à trop facilement s’imprégner de ce qu’ils côtoyaient.
Tandis que les gens sortaient, je prenais l’air innocent et préoccupé de quelqu’un qui attend son rencart. Et à vrai dire ce n’était pas faux. Je n’avais pas envie de mordre un homme. Cette idée me plaisait moins que le tendre et savoureux cou d’une jeune femme. Rien que d’y penser et mes deux dernières victimes me semblaient lointaines…très lointaines…trop lointaines…-J e te déteste ! cria une femme d’une trentaine d’année qui venait de sortir du restaurant en courant. L’homme qui l’accompagnait tenta de la suivre. - Maggie enfin, lança-t-il, ce n’est pas ce que tu crois ! Allez viens, monte dans la voiture, on en a discutera à la maison. - Non ! Je te hais ! Plutôt mourir ! Elle pleurait et s’éloigna en courant. L’homme eut un geste, comme s’il allait la suivre et puis haussa les épaules avant de retourner dans le restaurant.
Elle préférait mourir ? Son choix était fait. Il préférait payer la note plutôt que de la suivre ? Son choix à lui aussi était fait. Je me lançais sur ses pas.
Elle ne s’éloigna pas beaucoup. Et arrivée de l’autre côté du bâtiment, elle s’adossa au mur et pleura allégrement.- Je peux vous aider madame ? demandai-je d’une voix si agréable que j’avais encore dû mal à la reconnaitre. Elle aussi fut surprise et levant les yeux tenta d’effacer en vain les traces de son chagrin.
Puis ne parvenant pas à se calmer se remit à pleurer de plus belle. J’étais en train de me demander quel goût pouvait bien avoir sa peau couverte du sel de ses larmes. Son sang serait peut-être meilleur ?
Je m’approchais. - Je voudrais qu’il soit mort, hoqueta-t-elle, ou que je sois morte ! - Ca peut s’arranger, murmurai-je perfide. Elle leva ses yeux trempées vers moi et son regard fut terrifié lorsqu’elle aperçue la noirceur de mes prunelles. Elle n’eut le temps de rien que son corps mourrait déjà entre mes bras. Son sang me pénétrait avec plaisir. Cette fois j’avais tenu plus longuement. J’étais fier.Topic terminé. Cf Le lycée. |
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